À CHOLET

20 av. Maréchal Foch

À SAUMUR

32 rue du Dolmen

L’évaluation par l’ergothérapeute

 

« Au plan médico-légal, réparer c’est évaluer… Pour être plus précis, depuis la nomenclature Dintilhac, c’est définir la réduction définitive du potentiel physique, psychologique, ou intellectuel résultant de l’atteinte à l’intégrité anatomo-physiologique médicalement constatable […], normalement liée à l’atteinte séquellaire décrite ainsi que les conséquences habituellement et objectivement liées à cette atteinte dans la vie de tous les jours ». [1]

Aujourd’hui, avec l’évolution conceptuelle du Handicap et sous l’effet de la loi du 11 février 2005, le médecin définit de plus en plus les lésions et les fonctions humaines sans en faire les seuls éléments sémiologiques. Cette évolution contribue à ouvrir l’évaluation de la fonction du côté de la situation.

L’expertise médico-légale est donc « l’évaluation d’un blessé (aspects lésionnels), d’une personne handicapée (aspects fonctionnels et situationnels) et d’une victime (aspects psychosociaux et juridiques). C’est également avant tout, l’évaluation d’une personne humaine ». [2]

 

▶ Rôle de l’ergothérapeute

L’intervention de l’ergothérapeute vient compléter celle du médecin qui identifie la lésion, établit le lien entre le fait traumatique et la lésion, décrit la déficience et évalue les séquelles du dysfonctionnement, la plupart du temps au cabinet médical.

L’expression du handicap se manifeste aussi dans les tâches à réaliser au quotidien, dans l’environnement habituel de la personne, qui est le lieu naturel d’observation de l’ergothérapeute. Ce dernier, formé initialement pour faire le lien entre l’activité et le fonctionnement de l’individu, met la victime en situation de vie réelle dans son environnement en reprenant plusieurs items des classifications rigoureusement sélectionnées.

« En aucun cas l’ergothérapeute ne peut décider de l’imputabilité, car c’est l’expertise médicale qui définit les affections imputables à l’événement et celles liées à l’état antérieur ». [3]

L’ergothérapeute intervient dans le cadre d’une évaluation pluridisciplinaire, en répondant exclusivement à la mission qui lui a été confiée.

 

▶ Évaluation situationnelle du fonctionnement de la personne

L’ergothérapeute prend connaissance des éléments médicaux, bilans et évaluations réalisés antérieurement (centre de rééducation et de réadaptation, U.E.R.O.S., expertises médicales…) qui vont l’aider à apprécier le fonctionnement de la personne.

Il recueille ses habitudes de vie antérieures, actuelles et prend en compte son projet de vie. Ce travail préalable va l’aider à sélectionner les items les plus pertinents pour répondre à la mission qui lui est confiée, et à proposer des mises en situation sur des activités concrètes et significatives qui correspondent au fonctionnement réel de la victime.

Dans son environnement habituel, la personne est mise en situation par l’ergothérapeute. Ce dernier recueille également le témoignage de l’entourage, des proches, des aidants et des professionnels qui accompagnent la victime au quotidien. Cette évaluation écologique permet d’observer et de décrire la réalisation effective de ses activités et de faire ressortir alors « la restriction de participation ».

 

[1] J.-J. DUMOND, C. COUVILLERS-LATOURNERIE, H. TRAORE, P. FAYOL, H. CARRIERE – « L’expertise et la problématique du traumatisé crânien léger ».
[2] M. DE JOUVENCEL, D. FREDY, C. HAMONET – « Du lésionnel au fonctionnel ».
[3]C. BERNIER, L. MARIA, S. NONNENMACHER – « L’ergothérapie au service de l’expertise ».

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